L’étoile de l’Épiphanie ? C’est Jésus lui-même !
(Épiphanie, années A-B-C, Matthieu 2, 1-12)
(Texte en polonais, traduction de Joanna S.)
Aujourd’hui, c’est l’Épiphanie du Seigneur, l’apparition, la manifestation du divin. Peut-être que dans nos maisons les décorations de fête ont déjà été enlevées, peut-être que les magasins commencent déjà à nous proposer des cadeaux de … la Saint Valentin, mais nous, nous restons ancrés sur Noël parce que Noël n’est pas seulement une date mais un cheminement qui culmine le jour de l’Épiphanie. C’est la manifestation de Dieu en Jésus enfant. La révélation de Dieu devenu humain, la révélation aux Mages qui ont longuement voyagé pour trouver l’Enfant-Roi, eux qui ne font que répondre à un signe de la grâce de Dieu. Comme nous, ces Mages font acte de soumission et d’humilité.
Les petites et les grandes histoires au sujet des Mages sont nombreuses. Ils venaient de Perse. Au cours des siècles, on les a appelé Gathaspa, Melchior et Bithisarea ; puis au cours du VIIIème siècle ils sont devenus Gaspar, Melchior et Balthazar. On nous dit qu’ils étaient astrologues et s’intéressaient au ciel et aux étoiles.
Quelle étoile ont-ils vue ? De la comète de Halley en l’an 12 av. J.-C. à la conjonction de différentes planètes, tout y passé. Mais n’oublions pas que nous avons affaire à un mystère, un de ceux que nous essayons de résoudre avec notre entêtement de scientifiques qui-veulent-tout-expliquer !
Qu’importe : tout cela ne change rien au fond des choses. Nous avons affaire à un récit imagé, fait de symbolique, un de ces récits comme on aimait les écrire en ces temps là au Moyen-Orient. Tout simplement, l’étoile de l’Épiphanie : c’est Jésus lui-même. Et rappelons nous que le Christ, le roi que les mages sont venus adorer, est venu pour nous tous et que tous les peuples sont appelés à la conversion.
Le grand théologien allemand Jürgen Moltmann* écrivait au sujet de ce fils de Dieu qui nous est révélé en ce jour: « Selon le Nouveau Testament, notre rêve de paix n’est pas simplement un rêve; le libérateur est déjà présent et sa puissance est parmi nous. Nous pouvons le suivre, rendant visible ce qui ne l’est pas, rendant visibles cette paix, cette liberté et ce royaume qu’il prépare. L’impossible est terminé: tout nous est devenu possible en communion avec lui. »
Bernard Vollerin
*Théologien réformé allemand né à Hambourg en 1926
Évangile de Jésus-Christ selon Saint Matthieu (Mt 2, 1-12)
01 Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem
02 et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
03 En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d’inquiétude, et tout Jérusalem avec lui.
04 Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d’Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent :
05 « A Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète :
06 Et toi, Bethléem en Judée, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée ; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d’Israël mon peuple. »
07 Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ;
08 puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, avertissez-moi pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
09 Sur ces paroles du roi, ils partirent.
Et voilà que l’étoile qu’ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s’arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l’enfant.
10 Quand ils virent l’étoile, ils éprouvèrent une très grande joie.
11 En entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
12 Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.