Amour, tu es un beau miroir
(30ème dimanche du Temps Ordinaire, année A, Matthieu 22, 34-40)
« Personne ne m’aime ! » Vous avez probablement déjà entendu ce cri. Souvent ceux qui le poussent ne réalisent pas ce qui saute pourtant aux yeux : l’amour que l’on reçoit n’est autre que celui que l’on donne, multiplié par cent ou mille!
Être aimé, c’est avant tout aimer. L’amour, c’est comme un miroir qui nous renvoie l’amour que nous portons aux autres. Un beau miroir qui ne rend pas seulement l’image qu’il reçoit, mais qui l’amplifie et l’illumine.
Car l’amour est une chose rare qui, contrairement à beaucoup d’autres, va en grossissant et en se renforçant quand il se transmet de l’un à l’autre. Et cet « autre », notre prochain, nous le rend non pas comme il l’a reçu, mais grandi.
Détournez un instant vos yeux du miroir… et votre image disparait. Vous n’êtes plus rien. Votre regard s’en va se perdre dans la grisaille et le flou de ce qui vous entoure, mais vous ne vous voyez plus. Et bien ne pas aimer, c’est ça : c’est n’être plus rien.
Tout au long de son ministère, Jésus fera de l’amour le commandement suprême de son enseignement. Utilisons donc ce beau miroir qu’est l’amour de notre prochain, car il nous rendra des images étonnantes de nous-mêmes merveilleusement transcendés.
Bernard Vollerin
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 22, 34-40)
34i Les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent,
35 et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve :
36 « Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? »
37 Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.
38 Voilà le grand, le premier commandement.
39 Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
40 Tout ce qu’il y a dans l’Écriture – dans la Loi et les Prophètes – dépend de ces deux commandements. »