Jésus, nous avons faim de toi
(20ème dimanche du Temps Ordinaire, année B, Jean 6, 51-58)
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Des expressions comme la « traversée du désert », « la manne céleste » ou bien « le pain descendu du ciel » sont devenues familières. Si familières que nous en oublions non seulement l’origine, mais aussi la signification profonde.
Dans l’évangile de ce jour, en parlant de sa chair et de son sang, Jésus se fait volontiers « provocateur ». Il choque les juifs qui discutent entre eux. Il heurte ses disciples qui, comme le rapporte Jean (6, 60-66), s’enflamment en disant : « Ce qu’il dit là est intolérable, on ne peut pas continuer à l’écouter ! » Et certains cessèrent même de marcher avec lui.
En fait, sur le champ, les disciples ne comprennent pas : les mots du Christ sont comme une lumière qui vient percer les ténèbres, mais elle s’y perd. Les disciples, qui prennent les paroles de Jésus au premier degré, ne voient pas qu’il leur demande simplement de se nourrir de son enseignement, celui-là même qu’il a reçu du Père. C’est de nourriture spirituelle dont Jésus parle.
Jésus, nous avons faim de toi. Tu as délivré tes contemporains du mal, des lois des pharisiens, et tu les as convertis, leur donnant de surcroît l’Esprit Saint pour qu’ils aient la force de porter la Bonne Nouvelle jusqu’au bout du monde.
Les nourritures terrestres satisfont notre estomac, oui, c’est vrai. Mais ce n’est qu’en buvant et en mangeant à ta table où tu nous nourris de ton Esprit que nous serons rassasiés au plus profond de nos cœurs.
Bernard
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 6, 51-58)
51i Après avoir nourri la foule avec cinq pains et deux poissons, Jésus disait : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »
52 Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
53 Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous.
54 Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
55 En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
56 Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui.
57 De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
58 Tel est le pain qui descend du ciel : il n’est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »