Quand notre barque prend l’eau…
(12ème dimanche du Temps Ordinaire, année B, Marc 4, 35-41)
« Maman, au secours !! » Combien de fois n’avons nous pas hurlé cette phrase lorsque, dans notre enfance, nous étions face à un danger sérieux… Puis maman disparaît peu à peu de nos vies. Elle est remplacée ou non par une épouse, une compagne, des amis, ou bien … par rien.
Ceux qui n’ont, a priori, personne à qui demander de l’aide devraient se prémunir d’une façon ou d’une autre contre les dangers physiques (les plus évidents) qui sont là, mais aussi contre les tempêtes de l’intérieur, celles que nous traversons tous dans nos vies humaines et qui blessent nos âmes. Car quand notre barque prend l’eau lors de ces tempêtes intérieures, nous recherchons tout naturellement de l’aide autour de nous, auprès de ceux qui nous aiment.
Le Christ est de ceux-ci. C’est lors de ces tempêtes qu’il juge de notre foi en lui. Lui –même en a traversé plusieurs au cours de sa vie, face aux pharisiens, aux sadducéens et autres prêtres juifs qui voulaient sa peau ! Il a victorieusement traversé la dernière, celle de sa mise à mort, en ressuscitant du tombeau.
A ceux qui se sentent seuls, sans amis, abandonnés face aux forces du mal qui les accablent, j’aimerais leur demander de se rapprocher du Christ : s’ils suivent les commandements de l’Évangile, s’ils font confiance en la Parole que Jésus nous a laissée, ils pourront vaincre leurs peurs et sortir de la tourmente.
La confiance en la Parole du Christ est essentielle : elle nous permet à tous de calmer les tempêtes que nous traversons ou simplement qui nous menacent.
Bernard Vollerin
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc (Mc 4, 35-41)
35 Toute la journée, Jésus avait parlé à la foule en paraboles. Le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. »
36 Quittant la foule, ils emmènent Jésus dans la barque, comme il était ; et d’autres barques le suivaient.
37 Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait d’eau.
38 Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Ses compagnons le réveillent et lui crient : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? »
39 Réveillé, il interpelle le vent avec vivacité et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme.
40 Jésus leur dit : « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? »
41 Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »