18ème dimanche du Temps Ordinaire – Année B

« Moi, je suis le pain de vie»

(18ème dimanche du Temps Ordinaire, année B, Jean 6, 24-35)

————————————————————–

IMG_18eme_TO_B_jesus_pain_de_vieQuelle superbe phrase de Jésus !

En ces quelques mots, tout est dit : ne cherchez pas à vous rassasier des nourritures de cette terre car elles se perdent, mais cherchez plutôt à vous nourrir du pain de Dieu, de cette manne du temps de Moïse et de la Parole venue du Christ.

Dans nos sociétés nous travaillons beaucoup trop pour « la nourriture qui se perd », comme le souligne Jésus. Nous passons la majorité de notre temps à travailler comme des dingues pour accumuler tout un tas de choses et de joujoux qui ne sont qu’éphémères plaisirs. Ouvrez les yeux et regardez autour de vous : tout est axé sur un accroissement de la consommation de chacun pour toutes sortes de biens et de produits. Nous sommes assommés de publicité !

Ici, le message de Jésus est tout autre. Il nous demande de travailler pour « la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle. » Cette nourriture là, c’est celle qui emplit nos âmes, celle qui nous façonne jour après jour lorsque nous écoutons la parole du Christ, comme ces phrases essentielles que l’on trouve dans le « Discours sur la montagne » (Matthieu 5, 3-12).

Ce sont des « textes de sagesse » que l’on peut rapprocher de ceux découverts dans la grotte 4 de Qumran (fragment 4Q525) qui sont, comme les paroles du Christ, des béatitudes qui nous parlent de la vraie nourriture, du bonheur construit sur le refus de ce tintamarre environnant qui nous assourdi et qui nous fait revenir à la Loi de Dieu, refusant cette vie de façade à laquelle le monde nous pousse.

Trions le bon grain de l’ivraie, soyons attentifs aux nourritures de l’âme que nous donne Jésus, même si quelques ricaneurs autour de nous nous accusent de ramer à contre-courant !

Bernard

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 6, 24-35)

24  La foule s’était aperçue que Jésus n’était pas là, ni ses disciples non plus. Alors les gens prirent les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.
25  L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
26  Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés.
27  Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte. »
28  Ils lui dirent alors : « Que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Jésus leur répondit :
29  « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »
30  Ils lui dirent alors : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ?
31  Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
32  Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
33  Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »
34  Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours. »
35  Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif.